Aménagement L'éclairage professionnel de nouvelle génération

Eclairage en boutique avec des lampes à iodure métallique. (Photo : Latoque.fr) Eclairage en boutique avec des lampes à iodure métallique. (Photo : Latoque.fr)

Economie d'énergie, hygiène et sécurité du milieu de travail, mise en valeur des produits : l'éclairage en boulangerie-pâtisserie doit répondre à de nouvelles normes et à de nouveaux enjeux. Mémento technique.

Les lampes à halogène et à incandescence ont fait leur temps. 2012, année officielle du retrait total de ces ampoules dans les circuits de commercialisation, marquera le début d'une nouvelle ère : celui de l'éclairage de nouvelle génération, plus écologique, moins énergivore.

Il est donc temps de revoir de fond en comble vos dispositifs d'éclairement (luminaires, lampes) au laboratoire et au magasin pour repartir sur de bonnes bases.

Eclairage : ce qu'il faut savoir

• La qualité de la lumière a une influence sur l'attractivité du magasin et la mise en valeur des produits. Privilégiez les lampes dont l'indice de température des couleurs est bas (tonalité chaude) pour l'espace réservé aux pains et viennoiseries et dont l'indice de rendu des couleurs est élevé pour le linéaire de pâtisseries (voir l'article dans la rubrique « Mieux vendre » du numéro d'octobre 2011).

• L'éclairage indirect (la source lumineuse éclaire le plafond ou les murs) évite l'éblouissement. Il est recommandé pour l'ambiance en magasin, la salle de repos, les zones de passage (couloirs, escaliers).

Quant à l''éclairage direct, il est obligatoire pour les espaces de travail (notamment au-dessus des plans).

En complément des ampoules appropriées,des filtres jaunes amovibles permettentde renforcer les couleurs du pain et des viennoiseries.

• Dans la plupart des situations où l'éclairage direct est nécessaire, il faudra choisir une lampe dont la puissance ou flux lumineux (lumen) est élevé et, pour limiter la consommation, dont l'efficacité lumineuse (lumen/Watt) est importante.

• La part de l'éclairage sur les charges d'électricité avoisine souvent les 35 % (hors équipements lourds en froid et cuisson). La généralisation des lampes à basse consommation (LBC, voir ci-après) permet de faire de sérieuses économies à l'année.

• À la conception des locaux, il est impératif de privilégier la lumière naturelle (code du travail, art. R 4223).

Lampes : que choisir ?

• Les lampes fluocompactes et les tubes fluorescents correspondent aux LBC. Ils permettent d'aller jusqu'à 4.300 lumens, soit 55 W (équ. 250 W). Disponibles dans une grande variété de températures des couleurs et de flux, elles offrent une qualité de lumière quasi équivalente à celle des ampoules à tungstène pour une durée de vie jusqu'à dix fois plus longue (10.000 heures) et une consommation près de 80 % plus basse. Notez qu'il existe des LBC à spectre plein équivalentes à la lumière du jour.

• Les ampoules à LED (light emitting diode) représentent une solution d'avenir. Eclairées grâce à un composant électronique, elles ne peuvent pas « griller » et ne chauffent pas. Leur durée de vie est donc très longue (25.000 heures, jusqu'à 25 ans !). Leur flux est néanmoins encore insuffisant dans de nombreuses applications professionnelles (810 lumens au maximum, soit 12 W, équ. 60 W) bien que la qualité de lumière (couleur, chaleur) s'améliore (Verbatim, Osram, Philips).

• Les lampes à décharge (aux iodures métalliques, au sodium blanc, aux vapeurs de mercure) sont inégalées pour mettre en valeur les produits (couleur, chaleur) et ont une efficacité lumineuse supérieure aux autres. Leur consommation est minime et leur durée de vie élevée (variable selon les types). Le prix à l'achat a beaucoup baissé. 

• Les lampes à halogène à économie d'énergie sont intéressantes pour leur qualité et leur puissance (jusqu'à 9.000 lumens, soit 400 W, éq. 500 W). Leur consommation reste néanmoins élevée (de 20 à 30 % de moins que les ampoules tungstène) et leur durée de vie limitée (2.000 heures).

Les blocs luminaires dans les locaux de productiondoivent répondre aux normes d'hygiène et de sécurité.

Les normes

• Le nombre de luminaires et les ampoules utilisées doivent respecter les niveaux d'éclairement (lux) exigés par le code du travail (art. R 4223), soit : 40 lux pour les voies de circulation intérieure, 60 lux pour les escaliers et entrepôts, 120 lux pour les locaux de travail et les sanitaires, 200 lux pour les locaux aveugles affectés à un travail permanent (fournil sous terre par exemple). La mesure du nombre de lux s'effectue grâce à un appareil spécifique.

• Les luminaires doivent être conçus de manière à empêcher l'encrassement (poussières, dépôts graisseux), le déversement de particules (insectes brûlés), la condensation et l'apparition de moisissures (règlement (CE) n° 852/2004 du « paquet hygiène »). Aussi est-il obligatoire de les dépoussiérer régulièrement.

• Les normes professionnelles exigent que les suspensions et les rampes à tubes fluorescents soient étanches en zones de fabrication et que les lampes soient protégées par un cache au magasin.

• Les encastrés sont une solution de plus en plus répandue. Ils donnent un aspect contemporain au magasin et répondent parfaitement aux normes d'hygiène.

par Armand Tandeau (publié le 5 décembre 2011)

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